Depuis la parution d’un décret en 2014, la commercialisation du cannabis thérapeutique est désormais légale sur l’ensemble du territoire français. Il s’agit plus exactement des deux cannabinoïdes dérivés du cannabis: le tétrahydrocannabidiol (THC) et le cannabidiol (CBD). La vente de ces produits est d’ailleurs autorisée dans d’autres pays de l’Europe comme l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Italie. Ces produits dérivés du cannabis entrent dans la composition de médicaments antalgiques permettant de calmer de fortes douleurs d’origine neuropathique ou cancéreuse. L’ANSM, ou l’Agence Nationale de Securité du Médicament et des produits de santé autorise la commercialisation des cannabinoïdes, mais sanctionne par contre l’autoculture de cannabis et des produits artisanaux dérivés.
Les cannabinoïdes pour soulager les douleurs intenses
Ces cannabinoïdes suscités sont disponibles sous plusieurs formes, si l’on ne cite que la fleur cbd. Elle est exclusivement dédiée à des fins médicales pour soigner certaines pathologies graves. Le cannabis thérapeutique démontre une efficacité à soulager des douleurs intenses d’origine neuropathique ou cancéreuse comme le zona, les lésions de la moelle épinière et les hernies discales. Toujours dans le traitement des pathologies graves comme le cancer, ces cannabinoïdes s’avèrent être efficaces pour apaiser les effets secondaires de la chimiothérapie comme les nausées et les vomissements. Le cannabis thérapeutique est indiqué pour les patients souffrant de troubles du comportement et de l’attention et pour ceux atteints du syndrome de Gilles de la Tourette. Certains médecins pro-cannabis prescrivent ces produits dans le traitement de l’anorexie liée à un cancer ou encore pour traiter le VIH. Ces médicaments pris à petite dose sont d’ores et déjà disponibles dans les pharmacies physiques et en ligne, toutefois, leur vente sur le marché noir est pénalement condamnable.
Des malades en prennent déjà
Sous forme de fleur cbd, de feuilles séchées à boire en infusion ou en décoction, capsules, gouttes, autant de formes pour présenter les dérivés du cannabis.
Étant donné que l’accès à ces produits est restreint malgré la légalisation, certains patients avouent recourir à l’autoproduction pour subvenir à leurs besoins, chose qui est strictement condamnée par la loi. Pour ne pas avoir des soucis avec la justice, le mieux est de se limiter à l’usage strictement médical et de s’approvisionner auprès des entités légales comme les pharmacies ou les sites spécialisés, car les dispositifs légaux régissant ces produits sont sévères sur la question. Des médicaments comme le Bedrocan°ou le Sativex° sont interdits à la vente sur le territoire français, mais il arrive qu’un médecin français les prescrive quand même, et dans ce cas de figure, le patient serait contraint de s’approvisionner auprès des pays voisins comme la Hollande ou la Suisse, car l’achat de tels médicaments sur le sol français est une entrave à la loi française.