Quelle que soit l’institution à laquelle il appartient, un membre d’un conseil d’administration est nommé pour une période maximale donnée. Celle-ci peut être également réduite en cas notamment de démission, d’incapacité ou de révocation.
Face à la cessation (prévisible ou non) des fonctions d’un administrateur, le renouvellement de tout ou partie du conseil d’administration d’un organisme implique la nomination d’un ou plusieurs membres. Pour ce faire, plusieurs procédés sont disponibles, le plus connu étant l’élection. Goudsmit Tang Management propose de découvrir un autre de ces procédés, la cooptation.
Définition de la cooptation
Il s’agit d’un mode de recrutement par lequel la candidature d’un individu est transmise à un recruteur par l’intermédiaire de son réseau. On parle également de « recommandation » ou de « recrutement participatif ». Une fois cette candidature transférée, elle est analysée par le recruteur, au même titre que celles transmises par les circuits traditionnels.
Dans le cadre d’un conseil administratif, la cooptation intervient auprès de l’assemblée : un nouveau membre du conseil est désigné suite aux recommandations d’un tiers déjà membre du conseil.
Intérêts et difficultés
La cooptation a pour objectif de valoriser les compétences d’un potentiel membre. Ses nombreux avantages en font un procédé de plus en plus apprécié dans le recrutement et qui se démocratise aussi bien en interne qu’en externe. L’intérêt majeur de la cooptation est de permettre un gain considérable de temps dans la recherche de profils adaptés au poste (pré-sélection des candidats), précise Goudsmit Tang Management.
En effet, ce sont généralement les membres de l’organisme (dirigeant, associé, salarié, prestataire…) qui sont les plus à même de comprendre les valeurs et enjeux de celui-ci. Ils choisiront alors, dans leur réseau professionnel, de coopter (recommander, voire désigner) la ou les personnes semblant le plus en adéquation avec les besoins et modes de fonctionnement de l’organisme, et correspondant le mieux aux valeurs de celui-ci.
Le procédé de cooptation se traduit également par une diminution des coûts, car il peut par exemple permettre d’éviter ou réduire l’intervention d’un prestataire externe dédié au recrutement.
En contrepartie, le collaborateur à l’initiative de la cooptation engage sa crédibilité professionnelle lorsqu’il présente l’un des membres de son réseau. Par ailleurs, un nombre élevé de membres provenant d’un même réseau professionnel peut nuire à la diversité des profils de l’organisme. (exemple : membres sortis des mêmes écoles)
Renouvellement du conseil d’administration
Les conseils d’administration sont des organes que l’on retrouve dans de très nombreuses institutions publiques comme privées. Ces institutions sont aussi variées que des associations à but non-lucratif, des sociétés privées ou des établissements publics.
Toutefois, quel que soit le cas, les membres administrateurs sont amenés à se renouveler, et la cooptation représente une solution efficace complémentaire des élections via l’assemblée générale.
Les conseils d’administration au sein des associations semblent plus libres que dans d’autres cadres professionnels. Leurs systèmes de cooptation ne sont, en effet, soumis qu’aux dispositions prévues par les statuts.
En revanche, le Code du Commerce encadre strictement le champ d’application de la cooptation dans le cadre d’une entreprise privée. La société spécialiste Goudsmit Tang Management rappelle que la nomination des administrateurs est initialement dépend initialement de l’assemblée générale ordinaire (procédé électoral) . La cooptation ne demeure alors qu’un procédé complémentaire mais non-substituable. Ainsi, si le nombre de membres du conseil d’administration devient inférieur au minimum légal dit « statutaire » (3 effectifs), le processus de cooptation ne peut pas être appliqué pour régulariser cette situation.
Ainsi, organismes publics comme privés peuvent, et font, appel à la technique de recrutement qu’est la cooptation au cours du renouvellement des membres du conseil d’administration. Si celle-ci se démocratise et présente de réels avantages, elle ne se positionne pas comme concurrente à la traditionnelle méthode des élections par l’assemblée générale, mais davantage comme un moyen complémentaire de procéder aux recrutements.